Masques
La gestion des masques, tout au cours de la crise sanitaire, a été l’objet de nombreuses polémiques. À ce jour, la France a répertorié plus de 39,40 millions de cas de ce nouveau coronavirus cumulés sur son territoire, 15,86 millions de personnes ont été déclarées guéries du coronavirus COVID-
Rappel
La gestion des stocks stratégiques de masques a changé en 2013, quand la commande des masques et leur distribution est confiée aux entreprises pour leurs salariés. Le système hospitalier se voit chargé de constituer des stocks de masques pour ses personnels, tout en étant forcé de faire des économies de fonctionnement. Pour Jérôme Salomon (directeur général de la santé), ce principe avait été validé par tous les collèges d'experts consultés. Le stockage de masque n'est alors plus la norme, les autorités publiques estimant qu'il sera plus facile d'acheter des masques le moment venu, car il s'agit de produits courants.
En janvier 2016, la loi de modernisation du système de santé intègre l'Eprus, organisme chargé de la gestion des crises sanitaires, au sein de Santé publique France -
En 2018 Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, reçoit une note l'informant que le stock d'État de masques est en grande partie périmé et insuffisant. Il reste 150 millions de masques en 2020 soit 3 semaines de consommation hospitalière exclusive.
A la veille du premier confinement :
Au point de presse du 28 février, Olivier Véran a annoncé le stade 2 et que les masques sont inutiles si vous n’êtes pas malades mais utiles dans certaines situations comme être proche d'une personne malade et que porter un masque en dehors de ces situations, ne vous protège pas car l'essentiel des contaminations se font par les mains.
Le soir du 29 février, au point de presse épidémiologique, le directeur de la santé, Jérôme Salomon a confirmé que le « masque n'est pas la bonne réponse pour le public car il ne peut pas être porté en permanence ». Puis le 1er mars que « on n’est pas dans un virus qui flotte dans l’air » mais qui « se transmet par les personnes qui éternuent, qui se mouchent et qui vous serrent la main, donc c’est vraiment du contact » …
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Au tout début du premier confinement :
Le 21 mars, à propos de la pénurie généralisée de matériel de protection (lunettes, visières, blouses et casques jetables en papier) et de masques dont les réserves de l’État sont tombées à 86 millions, le ministre Olivier Véran a déclaré « Nous disposons à ce jour d’un stock d’État de 86 millions de masques. Cinq millions de masques aux normes FFP2, 81 millions de masques chirurgicaux ». « À titre de comparaison, nous prévoyons une consommation de 24 millions de masques par semaine dans notre pays, rien que pour équiper les soignants ». « Je dis aux soignants que je comprends et partage leurs attentes et, parfois, leur colère. Je veux vous présenter la situation telle qu’elle est : les pouvoirs publics ont décidé il y a une dizaine d’années d’équiper la France de nouveaux masques. Quels que soient les processus de décision qui ont conduit à ce que ces stocks ne soient pas renouvelés, ils se sont réduits année après année. Il ne restait notamment aucun stock d’État de masque FFP2. Il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques de tous les pays producteurs avant même les premiers cas sur notre territoire. Nous avons mis en œuvre tout pour augmenter notre stock sur un marché tendu. La France a ainsi passé plusieurs commandes à l’étranger auprès d’industriels capables de fournir rapidement de gros volumes. Nous avons passé commande pour plus de 250 millions de masques, qui seront livrés progressivement au cours des prochaines semaines. ».
Source Wikipedia
La guerre des masques
Le 28 avril 2020, en perspective du déconfinement, Agnès Pannier-
Renforcement de la mise en production hebdomadaire de masques sanitaires
Afin de construire l’indépendance de la France, le Gouvernement a mis en place une filière industrielle de production de masques sanitaires. Cela se traduit par :
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La conjugaison de l'ensemble de ces actions permettra de porter la capacité hebdomadaire de production à filtration garantie à 50 millions de masques chirurgicaux et FFP2 d’ici octobre.
Une nouvelle famille de masques : les masques grand public
Les masques grand public sont une nouvelle famille de masques à usage non sanitaire créés au terme d'une démarche conduite par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et reprise pour les environnements de travail par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Les masques grand public ont les propriétés suivantes :
ils sont en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables ;
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une notice d’utilisation permet de les porter et de les entretenir dans des conditions optimales de sécurité ;
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L’exceptionnelle mobilisation de l’industrie textile française a déjà permis la production de plus de 41 millions de masques grand public depuis le 30 mars. Avec la montée en cadence rapide de la production et l’accroissement des volumes importés, ce seront plus de 26 millions de masques grand public, pour la plupart réutilisables 20 fois, qui seront rendus disponibles chaque semaine à partir de fin avril.
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Confectionner son masque de protection
En complément de ces mesures pour accroître l'approvisionnement en masques de protection, le Gouvernement a décidé de donner aux français qui le souhaitent les moyens de confectionner des masques grand public. L'ouverture des magasins de tissus et de matériel de couture a été décidée pour le rendre possible.
Le 27 mars 2020, l'Afnor a publié sur son site Internet un guide pour fabriquer soi-
Matériaux/essais/performance
Puis-
Malgré leur bonne capacité filtrante, ces types de filtres ne répondent pas à l’exigence du paragraphe 5.1.8 « Innocuité de l’air inhalé ». En effet, ces matériaux sont susceptibles de libérer des substances irritantes pouvant causer un risque d’allergie (en particulier de crises d’asthme grave) et/ou de toxicité. De plus, ces types de filtres ne présentent pas de bons résultats en termes de respirabilité.
Confection
Comment savoir si le masque barrière assure 90 % de filtration ?
Un décret du 27 janvier 2021 demande aux fabricants de masques en tissu revendiquant, après essais, filtrer 90 % des particules de 3 microns, d’indiquer « de manière visible, lisible et facilement accessible » que ces masques répondent aux prescriptions des autorités sanitaires. Un masque en tissu de catégorie 1, élaboré selon l’AFNOR SPEC S76-
Si vous avez-
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Quels tissus utiliser pour élaborer un masque barrière ?
Le document AFNOR Spec peut s’appuyer sur différentes combinaisons d’étoffes, qui ont fait l’objet d’essais dont les résultats sont accessibles ici. Les retours d’expériences d’artisans et de particuliers avertis nous permettent de partager avec vous des recommandations complémentaires, afin de faciliter le choix des matériaux à partir du critère d’accessibilité (disponibilité, prix). Ce que l’on peut conseiller :
Pour réaliser un masque de catégorie 1 (90 % de filtration) :
couche 1 : coton 90 g/m²
couche 2 : non tissé 400 g/m²
couche 3 : coton 90 g/m²
Plus technique :
Couche 1 : 100 % coton 115 g/m²
Couches 2, 3 et 4 : 100 % pp (polypropylène non tissé) spun bounded NT-
Couche 5 : 100 % coton 115 g/m²
A défaut d’avoir accès à ces étoffes, misez sur la complémentarité : le filtre est plus efficace si l’on choisit trois étoffes différentes
1 coton épais, type torchon de cuisine
1 polyester : type t-
1 petit coton : type chemise
Pour estimer la densité surfacique d’un morceau d’étoffe :
Peser le morceau d’étoffe sur une balance de ménage (en grammes)
Mesurer le morceau d’étoffe (largeur et longueur, en mètre)
La densité est = masse de l’étoffe / largeur x longueur
Exemple :
Le coton d’un torchon de cuisine en coton de dimensions (50 x 70 cm) qui pèse 80 grammes a une densité surfacique de 80 / 0,50 x 0,70 = 228 g/m²
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Ce qui est déconseillé :
L’assemblage coton/ouatine/coton ne semble pas apporter les performances attendues. Le jean, la toile cirée et le tissu enduit sont également à éviter pour des raisons de respirabilité. Niveau faisabilité, le jersey est à écarter également. Dans la perspective des chaleurs d’été : évitez d’utiliser la polaire et la cretonne rugueuse. Le site « Que choisir » donne également des conseils sur les tissus à privilégier pour confectionner un masque grand public.
Enfin suivent toutes une série de recommandation qui répondent aux questions suivantes :
Puis-
Je fabrique un masque barrière selon les recommandations du document AFNOR Spec – Masques barrières. Puis-
Puis-
Je suis un particulier. Puis-
Comment laver un masque barrière usagé ?
Puis-
J’ai de la buée sur mes lunettes quand je porte mon masque, comment faire ?
Puis-
Comment savoir si mon masque barrière est usé ou détérioré ?
Que faire de mon masque barrière en fin de vie ?
Que faire si un masque est mouillé par la pluie ?
Source : https://www.afnor.org/faq-
A l’issue du premier confinement, tout le monde s’active à confectionner à la maison des masques artisanaux qui seront généreusement distribués au voisin. Le masque personnalisé fait son apparition, égayant les rencontres …