Dystopie
La crise sanitaire du COVID 19 qui s’est diffusée largement dans la plupart des pays n’a vraiment pas été vécue de façon similaires par nos amis disséminés dans le monde. Ainsi le laotien, Seuth, guide-
« Outre la souffrance liée à la perte d’un proche, la désorganisation des obsèques et le vécu de confiscation des funérailles ont profondément affecté la vie psychique des endeuillés. « (National Library of Medecine).
Certains parisiens ou autres citadins isolés dans les grandes villes ont eu la chance de pouvoir se réfugier, quand ils en avaient la possibilité, dans les propriétés agrémentées de jardins de leurs amis ou parents de province où vivre les 3 confinements était, somme toute, une bien douce épreuve en comparaison de ceux contraints à l’isolement dans de minuscules appartements fondus dans des grandes barres de HLM, avec pour seuls compagnons quelques petits écrans pour espérer un peu s’évader…
Pendant toute cette période, d’aucuns auront remarqué comment certains chefs d’Etat se sont sentis renforcés dans leur autorité s’identifiant comme les pères guérisseurs de la Nation. La plupart de ces dirigeants ont alors adopté des politiques de soutien budgétaire, creusant largement les déficits en s’affranchissant des recommandations du FMI. L’Etat est alors devenu Etat Providence usant de toutes les stratégies visant à protéger les secteurs vitaux de l’économie, triant les actifs en deux catégories : les essentiels et les non-
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Pour l’Union Européenne, ce fut aussi l’occasion de mutualiser la dette et de tenter après de nombreux cafouillages, un politique commune pour l’achat de vaccins, de masques, la réorganisation des communications et des échanges intra-
Ces strictes réglementations ont invariablement entraînées une restriction sérieuses des libertés :
Etat d'urgence sanitaire, confinements plus ou moins strictes, autorisations de sortie et contrôles de la circulation des personnes, limitation des déplacements en trains, en avions, en bateaux, en voitures, contrôles renforcés aux frontières, limitation des réunions publiques et privées, fermetures administratives ou limitations d'affluence dans les bars, restaurants, musées, théâtres, cinéma, salles de spectacles, parcs de loisirs, stades, salles de sports, associations sportives, établissements scolaires ou universitaires et de nouvelles mesures de couvre-
Les nouvelles technologies ont accentué alors cette sensation de contrainte : une surveillance numérique est mise en place par certains pays, au moyen de suivi des téléphones mobiles. Ces mesures d'exceptions sont supposées applicables à titre temporaire. Elles peuvent concerner des périodes et territoires différenciés en fonction de l'intensité de circulation du virus et de paramètres de capacités des structures hospitalières.
Une dizaine de pays européens va même jusqu’à décréter l’état d’urgence qui donne des pouvoirs quasi illimités aux chefs d’état. D’autres états ont davantage eu recours au seul couvre-
L’organisation Amnesty International déclare en avril 2021 :
« Certains dirigeants ont tenté de normaliser les mesures d’urgence autoritaires qu’ils ont mis en place pour combattre le Covid-
Pour contrer cette tentation, la commission européenne tente bien alors de dresser un garde-
« Même si dans le cadre d'une pandémie mondiale, l'argument sanitaire peut se justifier, les mesures, les décisions prises par les États membres de l’UE devraient être « strictement proportionnées », « à ce qui est nécessaire » et qu’elles ne « doivent pas durer indéfiniment ».
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La position Française est ambigüe :
Le gouvernement français décrète l’état d’urgence sanitaire à partir du 17 octobre 2020, pour un mois (le dernier s'est terminé le 10 juillet). Il pourra être prorogé au-
Le président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme réagit :
« Les mesures attentatoires aux libertés doivent respecter un triple critère : une nécessité, une proportionnalité, et un caractère temporaire. Cette mesure ne peut pas durer indéfiniment, or, avec l’état d’urgence prolongé jusqu’en février 2021, on aura quasiment vécu une année entière sous état d’urgence, c’est énorme. »
La démocratie montre toute ses défaillances. Alors, la contestation publique ne se fait pas attendre. De nombreuses manifestations se déroulent en Belgique, à Berlin, en Espagne et en Italie.
En novembre 2020, une importante manifestation rassemble des centaines de personnes à Marseille et jusqu’à 1500 personnes à Nice pour protester contre les restrictions. « Culture sacrifiée » ou encore « Couvre-
L’hiver 2021, de graves incidents ont lieu à la Réunion où les habitants sont confinés depuis mars 2020.
En mars 2021, une importante catégorie sociale, les artistes et professionnels du spectacle, fortement impactée, sous le statut d’intermittents du spectacle en France, se révolte. Les salles de spectacles et théâtres sont envahis et occupés. Des milliers de personnes manifestent un peu partout en Europe pour les soutenir.
L’opinion publique en France est de plus en plus critique sur l’action gouvernementale.
En octobre 2020, François Fressoz, éditorialiste au Monde écrivait ceci :
Qui se souvient encore des mots prononcés le 15 mai 2017 par le plus jeune président de la République française ? « Les Français ont choisi l’espoir et l’esprit de conquête », avait déclaré Emmanuel Macron, alors âgé de 39 ans, dans son discours d’investiture prononcé à l’Elysée. Toute la campagne de l’ancien ministre de l’économie de François Hollande avait été placée sous le signe du renouveau, de la rupture avec l’ancien monde, de la construction d’une nouvelle page émancipatrice, face à un Front national accusé de « jouer sur les peurs, les haines, les émotions ».
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Trois ans et demi plus tard, le tragique submerge le quinquennat. Son récit est scandé par une succession inédite de crises. Crise sociale à travers le mouvement des « gilets jaunes » ; crise sanitaire avec l’épidémie de Covid-
La campagne de vaccination va temporairement sauver la République malgré un démarrage plus que poussif, retardé jusqu’à la fin du mois de décembre 2021. Elle s’accélère en France, et en août 2021, le « pass-
En 2022 le président Macron est réélu avec 38,5% des inscrits sans qu’un bilan réel de son quinquennat ne soit dressé. Il parvient encore à convaincre un électorat qu’il reste la meilleure barrière s’opposant à l’accès aux commandes du parti populiste d’extrême-
Mais dès février 2021, la société française est ébranlée simultanément par les coups de boutoir de quatre grandes crises :
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Tout d’abord, le 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris condamne l'État pour inaction contre le réchauffement climatique.
L’année suivante tombe une information inquiétante. Selon Météo-
Le 25 mars 2022, une manifestation contre les mégabassines de Sainte-
Le 12 juillet 2022, débutent de gigantesques feux de forêt en Gironde qui font la une de l’actualité tout au long de l’été.
Du 17 au 24 août 2023, une nouvelle canicule touche le Sud et l'Est du pays de sorte que 19 départements passent en vigilance rouge le 23 du mois ; plusieurs records de température sont alors battus. Les événements météos s’enchaînent. Durant la première moitié d'octobre 2023, on relève des températures très supérieures aux normales de saison, comparable à des températures d'un mois d'août, avec des records de chaleurs pour un mois d'octobre battus dans toute la France métropolitaine dont de très nombreux dépassant les 30°C . Par la suite, sur la période du 18 octobre au 16 novembre 2023, la France métropolitaine connaît des précipitations record, enregistrant un cumul moyen de 237,3 mm, ce qui n'était jamais arrivé sur une période de 30 jours consécutifs toutes saisons confondues, et dépassant de loin le précédent record -
Enfin du 30 novembre au 12 décembre 2023 lorsqu’a lieu La conférence de Dubaï sur les changements climatiques (COP 28) on note quand même des positions nouvelles :
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L’action écologique s’impose … Le retour à une énergie nucléaire non carbonée ne règle pas ses considérables besoin en eau.
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Sur le plan social, ce sont les banlieues des cités qui ont le plus souffert pendant la crise du COVID 19 et qui sombrent dans des actes de violence. C’est d’abord une succession de crimes qui se perpétuent dans la ville de Marseille avec plusieurs dizaines de meurtres chaque année consécutifs à des règlements de compte liés au trafic de drogue. Cette vague d’assassinats s’étend dans différentes villes moyennes. Le 27 février 2021 Un journaliste de l’Union est violemment agressé dans une banlieue du grand Reims. Il reste plusieurs mois dans le coma.
Cette fièvre des banlieues atteint son paroxysme le 27 juin 2023 avec plusieurs journées d’émeutes dans tout la France, consécutives à la mort violente du jeune Nahel Merzouk lors d’une interpellation musclée d’une patrouille de police.
Le conflit israëlo-
L’extrême droite passe aussi à l’action à la suite de la mort de Thomas Perotto poignardé dans une bagarre à Crépol (Drôme) : le drame sert de prétexte pour des violences et des tentatives de ratonnades commises par l'ultradroite dans les jours suivants les 18 et 19 novembre 2023.
Sur le plan syndical et politique, au début de l’année 2023, le gouvernement Macron persiste longuement dans une guerre d’usure avec les syndicats tous unis contre le vote et l’application d’une nouvelle loi prolongeant la durée de la vie active des Français de deux ans, imposant la retraite à 64 ans. Pendant plusieurs mois, des centaines de milliers de manifestants défilent dans les rues sans faire plier la décision du président. La loi impopulaire est imposée sans vote de l’assemblée par le recours à l’article 49/3 qui court-
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Mardi 19 décembre 2023, le projet de loi immigration, très proche des propositions du Rassemblement National et de l’ultra-
La réaction de certains autres pays de l’Union Européenne va également dans ce sens.
Sur le plan international, l’élection du président Biden, le 20 janvier 2021 succède immédiatement à la tentative de prise du Capitole par les soutiens de Trump qui conteste la validité du suffrage. Le 30 octobre 2022, c’est cette fois le président Lula qui détrône Bolsonaro. Leur gestion catastrophique de la crise du COVID 19 n’est pas étrangère à leur éviction politique.
Pourtant le monde n’échappe pas pour autant à une grave crise. La Chine elle aussi paye très cher sa politique de mise à l’isolement le plus strict de toute sa population avec de nombreux confinements successifs et subit le contrecoup d’une mise à l’arrêt quasi-
Le 24 février 2022 Le président Poutine lance ses troupes dans les plaines d’Ukraine et bloque les approvisionnements de gaz pour les pays de la communauté européenne. Les cours de l’énergie explosent.
C ‘est le début d’une grave inflation qui touche tous les ménages européens.
Le 27 octobre 2023, les forces du Hamas massacrent 1200 personnes et prennent 247 personnes en otage lors d’un raid mené au sud d’Israël. Le gouvernement Netanyahou réplique par des bombardements systématiques de la bande de Gaza faisant plus de 20 000 morts en deux mois, essentiellement de civils. Le monde bascule alors dans deux camps viscéralement opposés : les soutiens d’Israël et ceux des palestiniens.
La situation en Afrique de l’Ouest, ancien jardin de la France Afrique, n’est pas plus brillante. Les ambassades françaises ferment les unes après les autres au profit des mercenaires de la milice Wagner. Les français y sont devenus indésirables …
Cette année 2023, le président Macron ira partager le réveillon avec les troupes françaises encore basées en …. Jordanie !
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La crise sanitaire ne s’est pas vraiment estompée. Près de quatre ans après l’apparition du Covid 19, la Chine fait face à une nouvelle épidémie de maladies respiratoires. Mi-
Lorsque l’année précédente, l’ONU annonce que la population mondiale a atteint les huit milliards d’habitants, le nombre de décès dus au Corona Virus peut paraître insignifiant. Encore que ces estimations restent encore très sujettes à caution quand le nombre des morts annoncé qui évolue selon les sources entre 5 et …17 millions de morts.
Le 5 mai 2023, l’OMS annonce la fin de l’urgence sanitaire internationale pour la pandémie de COVID 19. Mais à la fin de l’année en France, le nombre de contaminations à la maladie augmente de nouveau atteignant près 40 000 cas atteints par un nouveau variant dès la fin décembre.
En Europe, la Covid 19 semble évoluer vers une sorte de grippe saisonnière qu’il faut tâcher de contenir par des vaccinations régulières en fonction de l’évolution des variants. La maladie fait désormais son apparition dans les relevés périodiques de santé publique France. Ainsi, pour la semaine du 14 au 21 décembre 2023, l’avis suivant est publié :
Tendance de la semaine
Infections respiratoires aiguës (IRA)
Activité toujours en hausse en médecine de ville et à l'hôpital.
Bronchiolite
Toutes les régions hexagonales en phase épidémique. Diminution des indicateurs syndromiques mais à un niveau restant toujours élevé.
COVID-
Poursuite de l’augmentation des indicateurs en ville et à l’hôpital.
Grippe
Augmentation des indicateurs grippe/syndrome grippal en médecine de ville et à l’hôpital dans l'Hexagone. Passage en phase épidémique de Provence-
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La réponse sanitaire apportée par le gouvernement, après la crise majeure de 2020 et 2021 a été la fermeture en 2022 de près de 7000 lits à l’hôpital, alors que nombreux services d’urgence étaient déjà contraints à suspendre leur service régulièrement et que les déserts médicaux se multipliaient dans tout le territoire métropolitain et en outre-
A la crise sanitaire se cumule une autre crise encore plus insidieuse et durable: celle du logement. « La construction (qui selon les économistes libéraux aurait dû augmenter avec la hausse des loyers) s'est néanmoins ralentie, alors même que l'habitat indigne est loin d'être résorbé (600 000 logements en 2017 selon la Fondation Abbé Pierre, et 420 000 selon l’État Concernant l'habitat indigne-
Dystopie
Au printemps 2027, Madame Marine Le Pen est élue présidente, neuvième chef de la République Française avec un score honorable de 51 % des bulletins exprimés contre Edouard Philippe, candidat malheureux du Parti Horizon qui la suit à la corde avec 49% des scores.
C’est après l’Italie, l’Autriche, les Pays-
Exil 10
Le roi boiteux
Le roi boiteux
Sur un texte de Gustave Nadaud: chanson enregistrée entre mars et juillet 1979
« Un roi d'Espagne, ou bien de France,
Avait un cor, un cor au pied;
C'etait au pied gauche, je pense;
Il boitait à faire pitié.
Les courtisans, espèce adroite,
S'appliquèrent à l’ imiter,
Et qui de gauche, qui de droite,
Ils apprirent tous à boiter.
On vit bientôt le bénéfice
Que cette mode rapportait;
Et de l'antichambre à l'office,
Tout le monde boitait, boitait. »
Brassens a enregistré en 1979 deux textes de Nadaud : Le roi boiteux et Carcassonne dans un album « Brassens chante Bruant, Colpi, Musset, Nadaud, Norge », disque sur lequel on trouve aussi Maman, Papa (en duo avec Patachou), et Elégie à un rat de cave.
Le roi boiteux fait partie de ces chansons dont beaucoup ont cru qu’elle était de Brassens, tellement elle semble lui convenir. Elle l’est d’ailleurs en partie, puisqu’il en a fait la musique. Quant au texte, il n’y a apporté que très peu de variantes… Brassens connaissait-
Source http://amandier25.com/pages/Gustave_Nadaud-
Ndr: Gustave Nadaud qui s’était lié d’amitié avec Eugène Pottier est devenu en 1884 l’éditeur de celui-