COVID 19
« La Bourse de Paris a connu jeudi la plus forte chute de son histoire, clôturant à -
France 24 -
Source : https://www.france24.com/fr/20200312-
CORONA VIRUS : Quesaco ?
Découvert en décembre 2019 dans la province de Wuhan en Chine, le virus SARS-
Quelles sont les causes de la maladie ?
La Covid-
D’où vient le SARS-
Une seconde hypothèse, formulée dans le rapport SAGO (groupe d’experts Scientific Advisory Group for the origins of novel pathogens missionné par l’Organisation mondiale de la santé -
Covid 1
Covid 2
Enfin, l’hypothèse d’une fabrication du virus en laboratoire à des fins d’introduction dans la population est rejetée par la quasi-
Quels sont les symptômes ?
30 à 60% des personnes porteuses du virus, notamment les jeunes enfants, sont asymptomatiques. D’autres présentent des symptômes légers et peu spécifiques : maux de tête, fièvre, toux, diarrhée, fatigue. Une perte brutale de l’odorat et/ou du goût peut survenir chez un certain nombre de malades.
La Covid-
Les formes les plus graves de la maladie sont principalement observées chez les personnes âgées, souffrant d'obésité, d’hypertension ou de diabète notamment.
Outre ces effets à court terme, certains symptômes peuvent perdurer pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois : fatigue chronique, troubles neurologiques, difficultés respiratoires. C’est ce que l’on appelle le Covid long.
Comment se transmet la maladie ?
La transmission se fait essentiellement via des gouttelettes émises au cours de la parole et des efforts de toux, et s’effectue lors d’un contact rapproché et prolongé avec un sujet contagieux. Via des gouttelettes de petite taille, le virus peut persister en suspension dans l'air dans une pièce non ventilée, ce qui justifie dans ces circonstances le port du masque. On estime que chaque personne contaminée infecte 2 à 3 personnes avec toutefois de fortes disparités : un sous-
Comment diagnostiquer l’infection ?
Il existe différents types de tests, notamment :
-
Covid 3
-
-
Quels sont les traitements ?
Dans la plupart des cas, un traitement symptomatique contre la fièvre et les douleurs, du paracétamol par exemple, suffit. Pour les atteintes pulmonaires sévères, les malades peuvent recevoir une aide respiratoire.
Les personnes immunodéprimées ou présentant des facteurs de risque de développer des formes graves de la maladie peuvent bénéficier de traitements antiviraux. Ceux-
Comment prévenir la maladie ?
Le meilleur moyen de se protéger de la maladie est la vaccination. Elle limite le risque de développement de formes graves de la maladie ainsi que la faculté à transmettre le virus. L’immunité fournie par la vaccination baisse avec le temps ce qui nécessite des rappels vaccinaux pour continuer d’être protégé efficacement. Du fait de leur efficacité, les vaccins à ARN messager sont à privilégier. Pour les personnes réticentes ou ne pouvant bénéficier de ce type de vaccins, des vaccins utilisant d’autres technologies peuvent être envisagés.
Outre la vaccination, plusieurs gestes barrières limitent la transmission du SARS-
-
-
-
-
-
-
-
-
Covid 4
Combien de personnes touchées ?
Au 15 août 2023, depuis le début de la pandémie,769 774 646 cas ont été déclarés dans le monde, dont 6 955 141 décès. A la même date en France, 38 997 490 cas ont été déclarés, dont 167 985 décès.
Source : Institut Pasteur 2023
Reconnaissance et prise en charge du Covid long
(Feuille de route lancée par le gouvernement français le 17 mars 2022)
Le Covid long est un phénomène complexe et déroutant. Complexe dans sa définition, dans sa physiopathologie, complexe à décrire tellement ses expressions cliniques sont variables. Déroutant de par la fluctuation dans le temps qui le caractérise ; déroutant pour les patients mais aussi pour les soignants. Mais complexe ne veut pas dire impossible à prendre en charge, et déroutant ne veut pas dire impossible à comprendre. Olivier Véran -
Définir le Covid long
Avec le recul et l’avancée des connaissances scientifiques, la définition des formes persistantes de Covid tend à se clarifier.
Certains patients présentent une décroissance lente des symptômes initiaux de la maladie et sont souvent guéris dans les 3 mois suivant l’infection.
En revanche, lorsque ces symptômes initiaux, auxquels peuvent s’ajouter d’autres symptômes survenus secondairement, persistent au-
Les symptômes du Covid long
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont une fatigue intense, des malaises post effort, des troubles cognitifs (concentration, mémoire, manque de mot), sensoriels (bourdonnements d’oreille, vertiges), des maux de tête, des difficultés respiratoires, de la toux, des douleurs et oppressions thoraciques, des palpitations, des troubles dysautonomiques, des troubles de l’odorat et du goût, des maux de gorge, des sueurs, des douleurs musculotendineuses, des sensations anormales de type de brûlures ou picotements, des troubles digestifs (anorexie, douleurs abdominales, diarrhée), des manifestations cutanées (prurit, urticaire), chute des cheveux, des troubles du sommeil, une irritabilité, de l’anxiété et une humeur dépressive
Covid 5
Agir contre le Covid long
Le Gouvernement a travaillé à la structuration d’un réseau de prise en charge sur l’ensemble du territoire.
L’objectif est que chaque personne présentant des symptômes persistants post Covid puissent trouver à proximité de son domicile une solution de prise en charge adaptée à sa situation, évitant ainsi l’errance médicale mais aussi le développement d’une consommation de soins non pertinents.
Une nouvelle feuille de route
Afin de poursuivre et d'intensifier les actions menées pour prendre en charge les Covid longs, le Gouvernement a lancé, le 17 mars 2022, une nouvelle feuille de route sur le « Covid long ». Elle s’articule autour de 3 axes :
1. Améliorer la prise en charge des Covid longs ;
2. Accroître les connaissances sur la maladie ;
3. Développer l'information sur le « Covid long » au sein de la
Source : https://www.gouvernement.fr/actualite/mieux-
Des précédents édifiants:
Qu’est-
Conservés dans du formol, décryptés par la génétique, des tissus pulmonaires européens du début du XXe siècle apportent de nouvelles connaissances sur la grippe "espagnole", dont l'un des virus de grippe saisonnière pourrait être un descendant direct, selon une étude publiée mardi 10 mai dans la revue « Nature » .Pandémie respiratoire la plus dévastatrice du XXe siècle, la grippe de 1918-
Son origine virale n'a été confirmée que dans les années 1930. Par la suite, des recherches ont identifié le coupable : un virus de grippe A de sous-
Covid 6
Mais il reste encore des mystères sur la grippe espagnole. Des généticiens cherchent à les dissiper depuis une vingtaine d'années, mais leur tâche est limitée par le faible nombre de spécimens de victimes à analyser.
Après une quinzaine de démarches infructueuses, Sébastien Calvignac-
Et ils ont décelé des fragments d'ARN du virus de la grippe espagnole dans trois échantillons de 1918.
Ces chercheurs ont réussi à séquencer de grandes parties du virus ayant infecté deux personnes, mais aussi un génome entier dans le troisième cas. Auparavant, "il y avait seulement des séquences de 18 spécimens dans le monde, deux génomes complets, aux États-
La grippe espagnole a, en effet, connu trois grandes vagues. Les deuxième et troisième ont été particulièrement meurtrières, plus que la première s'étant développée lors du printemps 1918.
Leurs travaux ont notamment détecté des variations génomiques au fil de la pandémie et de son parcours à travers le monde via des allers-
Dès les premiers temps de la grippe espagnole, un gène du virus semble avoir évolué pour contrer la réponse immunitaire humaine.
A la différence du Covid, les vagues de pandémie de grippe de 1918 n’étaient probablement pas liées à des variants
Surtout, "ces nouvelles analyses sont compatibles avec le scénario d'une origine pandémique pure des virus grippaux saisonniers", une filiation directe, selon l'étude.
Cela bat en brèche d'autres hypothèses sur l'émergence de la grippe saisonnière, notamment l'idée -
Covid 7
Ces recherches peuvent-
Si l'on ne peut pas comparer ces deux pandémies, vu "des virus différents, des conditions de propagation très différentes, des humains organisés et connectés différemment", certaines similarités peuvent exister, selon Sébastien Calvignac-
"Par exemple, la grippe de 1918 a connu plusieurs vagues comme le Covid, mais contrairement à la pandémie de Covid, où les vagues sont associées à de nouveaux variants, ce n'était probablement pas le cas pour la pandémie de 1918 selon notre étude", a-
L'étude dans « Nature » comporte cependant une limite, son "très petit échantillon de taille", reconnaissent ses auteurs, soulignant que leurs résultats restent "préliminaires".
"Des génomes supplémentaires d'échantillons entourant la période pandémique, ainsi qu'une caractérisation phénotypique de plusieurs virus 1918 in vitro et in vivo, permettront sans aucun doute une analyse plus robuste", estiment-
Reste à trouver de nouveaux spécimens pathologiques préservés.
Avec AFP, 11 mai 2022
Pour mémoire :
Grippe espagnol (Influenza) selon Freddy Vinet
Appellation peu pertinente car, si la grippe se manifeste de manière virulente en Espagne dès le printemps 1918, son origine se trouve sans doute ailleurs, dans le Midwest américain. Zoonose, c’est-
Freddy Vinet, La grande grippe. 1918. La pire épidémie du siècle. Vendémiaire 2018
Covid 8
« Entre 1918 et 1919, une épidémie particulièrement virulente décime 2,5 à 5 % de la population mondiale (de 40 à 100 millions de personnes selon les dernières estimations). La France, affaiblie par de longues années de guerre, n’échappe pas au virus. Elle totalise plus de 400 000 morts, parmi lesquels Edmond Rostand ou Guillaume Apollinaire. Les autorités mesurent l’impact de la pandémie et encouragent les administrations locales à prendre des mesures prophylactiques, comme le montre le document proposé ci-
Le camp d’Etaples est particulièrement touché au point qu’on soupçonne un moment la ville militaire d’être l’épicentre de l’épidémie :
Dans les années 1990, le virus est caractérisé par l’équipe du docteur Jeffery Taubenberger à partir de vêtements de deux soldats morts en 1918, issus des collections du service de santé américain. En 2005, la même équipe analyse sa séquence génomique complète et conclut à une origine aviaire. Si certains éléments sont désormais mieux compris, on ne sait en revanche toujours pas pourquoi il a été si violent. Une autre zone d’ombre persiste sur l’origine géographique de l’épidémie. Les chercheurs se répartissent en trois théories.
La première prend source en Chine, plus précisément dans la région de Canton, lieu de stationnement d’un bataillon américain. Peu de temps après son retour dans sa base à Boston, certains soldats tombent malades et décèdent en février 1918.
Le journaliste et historien John Barry pointe du doigt, quant à lui, le camp de Funston au Kansas. Pour lui, la grippe espagnole est bel et bien américaine. Car les symptômes des premières victimes sont en tout point semblables à ceux généralisés quelques mois plus tard.
Enfin, d’autres études affirment que la grippe espagnole serait née au camp d’Étaples, dans le Pas-
Outre-
« Fin 1916-
Covid 9
En 1917, les ressources du camp sont à leur niveau maximum et il contient alors 100 000 personnes, toutes nationalités confondues. Au début de l’année, plus d’une centaine de personnes du camp d’Étaples souffrent d’une maladie inhabituellement mortelle présentant des symptômes respiratoires complexes . Des cas similaires apparaissent à Aldershot (sud de l’Angleterre). Mais à ce moment-
Cette théorie du berceau de la pandémie à Etaples et la rapidité de sa diffusion s’appuient sur des éléments pertinents :
Le surpeuplement, l’hygiène réduite à son strict minimum et la promiscuité avec les animaux expliqueraient la genèse du virus. À proximité du camp, dans la baie de Somme, nichent de nombreux oiseaux migrateurs. La maladie aurait pu être transmise aux soldats par les fientes de ces derniers.
Depuis le Sras (syndrôme respiratoire aigu sévère) de 2002, d’origine chinoise observé jusqu’en 2004 et ses différentes formes successives apparues en 2017, puis 2019, certains chercheurs ont fait le rapprochement entre la présence d’un très grands nombres de travailleurs chinois expatriés en France (environ 140 000) venus grossir la population des armées alliés pour effectuer des travaux de terrassements, voire pour nettoyer les champs de bataille. Après l'armistice de novembre 1918, beaucoup de travailleurs chinois furent chargés de nettoyer les champs de bataille, enlevant les obus ou remblayant les tranchées.) et ramassant les morts.
Installés en France, les travailleurs chinois vivaient dans des camps spéciaux. On en comptait une vingtaine dans le département du Pas-
Lire à ce sujet l’article de Wikipedia: Source
Ainsi, si le camp d’Etaples n’avait pas été le berceau de l’épidémie, il avait largement contribué à la propager comme une traînée de poudre en France et dans toute l’Europe.
La grippe espagnole demeure aujourd’hui la pandémie la plus mortelle enregistrée dans un laps de temps si court. Influant sur la démographie d’un monde déjà érodée par la guerre, elle modifie également la vision des États et des autorités sanitaires sur la propagation des épidémies. À sa suite est créé le Comité d’hygiène de la Société des Nations (ancêtre de l’Organisation mondiale de la santé).
Source Morphonaute – Murmure de l’Atlantique n° 15, janvier 2021.