Jeudi 25 juin 2020
Absenciel !...
Quinze longs jours encore et plus de six semaines
Déjà! Certes, parmi les angoisses humaines
La plus dolente angoisse est celle d’être loin.
On s’écrit, on se dit comme on s’aime ; on a soin
D’évoquer chaque jour la voix, les yeux, le geste
De l’être en qui l’on mit son bonheur, et l’on reste
Des heures à causer tout seul avec l’absent.
Mais tout ce que l’on pense et tout ce que l’on sent
Et tout ce dont on parle avec l’absent, persiste
A demeurer blafard et fidèlement triste.
Oh! l’absence! le moins clément de tous les maux!
Se consoler avec des phrases et des mots,
Puiser dans l’infini morose des pensées
De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
Et n’en rien remonter que de fade et d’amer!
Puis voici, pénétrant et froid comme le fer,
Plus rapide que les oiseaux et que les balles
Et que le vent du sud en mer et ses rafales
Et portant sur sa pointe aiguë un fin poison,
Voici venir, pareil aux flèches, le soupçon
Décoché par le Doute impur et lamentable.
Est-
Je lis sa lettre avec des larmes dans les yeux,
Sa lettre, où s’étale un aveu délicieux,
N’est-
Qui sait? Pendant qu’ici pour moi lents et moroses
Coulent les jours, ainsi qu’un fleuve au bord flétri,
Peut-
Peut-
Et je relis sa lettre avec mélancolie…
L'absence de Paul Verlaine
Samedi 27 juin 2020
La vie d'après ?
Une série d'annonces ne fait qu'aggraver notre inquiétude. Les géants de la vente en ligne semblent bien être ceux à avoir le plus proifter de la crise sanitaire du COVID dans laquelle on ne sait pas trop le rôle qu'ils ont pu bien y jouer.
Les néo-
Voici quelques exemples dont le plus inquiétant reste celui-